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COMMUNIQUÉS | ||||||||||||||||
COMMUNIQUÉ de VIGIE NUISANCES du 16 JANVIER 2015 L’association Vigie nuisances doit informer la population des changements d'orientations importants concernant l’usine de méthanisation construite pour le Center Parcs. Depuis le début de ce projet, nous avons accumulé un certain nombre d'informations et celles recueillies lors de la dernière réunion du Comité de Pilotage (novembre 2014) ne nous rassurent pas. Les porteurs du projet ont modifié leurs plans et leurs engagements de départ, certainement confrontés à des problèmes de rentabilité et peut-être même de financement, sans aucune information publique. A
aucun moment depuis 1 an, les porteurs de projet ont signalé une
quelconque hésitation dans leur projet, notamment dans les
Comités
de Pilotage où sont réunis porteurs, clients, acteurs
économiques,
élus, associations riveraines, opposants, collectivités
territoriales et représentant de l’État. Aucun de ces
nouveaux
éléments n'a été donné aux
participants du Comité de Pilotage
pour décider du lieu définitif. Le site a
été retenu sur la base
des anciennes orientations présentées en début de
Comité de
Pilotage. Assiste-t-on à une manipulation ?
Désinformation ?
Passage en force ? En tout cas, le site des Bois de Champory est
devenu une obsession d'implantation pour les porteurs. Tout change
dans leur projet sauf le lieu, pourquoi ? Laissera-t-on
détruire
une zone naturelle coûte que coûte pour un projet aussi mal
géré qui se cherche toujours depuis 2, 3, 4
ans ? La technique utilisée n'est plus la même Le principe de méthanisation qui avait été retenu et présenté le 31 mai 2013 était par voie sèche. Les porteurs, AgriCenter 86 et Sergies nous garantissaient ainsi de produire un digestat sec, inodore et facilement stockable, sans problème d'épandage. Aujourd’hui, les mêmes porteurs nous annoncent que le système va peut-être changé pour un méthaniseur infiniment mélangé, c'est-à-dire par voie liquide. Pourquoi un tel changement au bout de 2 ans ? Cette hésitation est inquiétante. Nos doutes sur la viabilité et la bonne gestion du projet initial se confirme. Pour être viable et faisable aujourd'hui, les porteurs doivent modifier leur projet dans le fond, sans ce soucier du lieu qui est de moins en moins adapté et des gens à qui ils n'ont pas dit toute la vérité sur leur objectif. La méthanisation par voie sèche permet de méthaniser des fumiers fournis par les éleveurs, de la paille fournie par les agriculteurs céréaliers et des déchets verts apportés par la CCPL, ce sont les intrants annoncés par les porteurs en 2013. Mais le choix d'un méthaniseur par voie liquide est une opportunité pour une usine d'accueillir de nouveaux types d'intrants. Une fois le projet mis en place, qui empêchera les responsables de l'usine, notamment pour des questions de rentabilité, d'accepter d’autres déchets comme des lisiers et des déchets de collectivités ? Pour l'instant, ces intrants ne sont pas inscrits dans le projet car le projet deviendrait un projet industriel. Et ce n'est pas ce que souhaitent les porteurs qui défendent un projet de type agricole. Mais nous savons qu’une fois que le procédé par voie liquide est implanté, une simple demande d’autorisation faite plus tard suffira pour faire évoluer dans un autre sens le projet initial. Ce revirement technologique pour nous n'a pas d'autre objectif, sinon le projet garderait la voie sèche. Rien à voir avec ce qui avait été présenté en réunion publique. Les digestats ne seront plus les mêmes Nous souhaitons également faire part de notre inquiétude sur les conséquences au niveau du stockage et de l'épandage des digestats si la voie liquide est définitivement confirmée comme choix de méthanisation. Par conséquent la quantité de digestat liquide produite sera plus importante. Le digestat quand il est solide peut être stocké sans trop de difficultés en attendant d'être épandu, comme le serait le fumier. Le digestat liquide oblige à des stockages particuliers, par citernes, par bacs de rétention. Les risques ne sont plus les mêmes pour le sous-sol, car on augmente le risque d'infiltration et de ruissellement surtout si le site se trouve sur une nappe d'eau souterraine. C'est le cas des Bois de Champory. De plus, le digestat liquide ne pourra pas être épandu n'importe quand dans l'année sur les parcelles agricoles. Comment sera prévu le stockage des digestats liquides chez les agriculteurs et les éleveurs ? Pour quel coût ? Ce digestat liquide qui n'était pas prévu dans le projet initial à cette quantité, est-il compatible avec les plans d'épandage des agriculteurs et compatibles avec les nouvelles réglementations de la Loi sur l'eau ? Les actionnaires du projet sont-ils assurés de pouvoir épandre ce digestat sur toutes leurs parcelles s'il est liquide ? Et quelles conséquences pour la terre et l'eau si ce digestat est issu de méthanisation de déchets de collectivités ou d'autres non connus à ce jour ? Pour que soit rentable ce projet, et pour que le méthaniseur fournisse suffisamment de gaz notamment pour le Center Parcs, les porteurs n'excluent pas aujourd'hui une extension du site, qui nous le rappelons est toujours les Bois de Champory, en lisière du massif forestier Nord Dive. Tous les débats en Comités de Pilotage depuis 1 an sont basés sur un projet d'une surface de 2 hectares. Mais surprise en novembre dernier, après une question de Vigie Nuisances : Méthacenter porteur du projet n’a pas pu confirmer que ce projet resterait sur 2 hectares dans l’avenir, notamment s'il fallait répondre à des obligations de développement de l'usine pour préserver sa rentabilité. Les participants du Comité de Pilotage qui ont voté pour les Bois de Champory en mai 2014 n'ont pas été informés que le projet pouvait s'étendre au-delà des Bois de Champory. Ni où. Notre petit doigt nous a prévenu que c'est en mai 2014 que des compromis de vente ont été signés avec la carrière Argi-Propre pour acheter d'autres terrains près des Bois de Champory. Comment qualifier cela ? Nous savons également que des propositions de raccordements au gaz ont été faites sur Trois Moutiers avec des prix très attractifs. Le maire de Roiffé annonçait publiquement que la Coopérative du Lac (centrale à fumier) serait raccordée au gaz. Qui osera alors empêcher une usine de méthanisation de s'agrandir pour répondre à une demande de gaz locale très importante et sauver ainsi sa rentabilité ? Ce sera trop tard pour les Bois de Champory. La forêt n'est pas le lieu adapté pour faire du développement industriel. Et va t’on laisser bétonner la forêt pour laisser une ruine dans quelques années si l'usine n'est plus rentable ? Des travaux privés financés par des fonds publics ? Information nous a été donnée que si un réaménagement de la voirie est nécessaire, c’est le département qui financerait ces travaux. Pourtant, les porteurs nous avaient certifié que c'était une dépense dont ils auraient la charge en tant que projet privé. De même pour la canalisation de gaz. L’association Vigie Nuisances émet des réserves à ce sujet. La conduite qui devrait acheminer le biogaz (méthane) vers le réseau de gaz naturel pour s'y raccorder et qui a été créée entre St Mandé et le Center Parcs, devait être à la charge des porteurs du projet, en tant que projet privé. Mais cette conduite n'existe plus en tant que conduite de biogaz depuis le dernier Comité de Pilotage. Car c'est le gaz naturel qui arriverait jusqu'au site de méthanisation et non le contraire. Alors cette conduite de gaz sera payée par qui ? Dans quel plan de financement sera-t-elle budgétée ? Quel est son coût exact ? 400 000 euros ? Aucune information à ce sujet, de même de savoir qui a choisi son tracé. Personne n'a pu nous répondre. Enfin, grand absent du dernier Comité de Pilotage, P&V (Pierre et Vacances) tient pourtant le rôle principal dans ce scénario méthanisation. L'usine est construite pour le Center Parcs, et le biogaz est injecté pour qu'il obtienne le label environnemental. Mais qui paiera la différence entre ce que coûtera vraiment le biogaz (gaz cher) fourni par Méthacenter et ce que paiera au final Center Parcs, vu que P&V négocie le prix du gaz à l'échelon national (le moins cher possible) ?
L’association propose d'autres sites que les Bois de Champory, qui améliorent l'ensemble des critères qui ont été définis par les porteurs. Les porteurs du projet ont d'ailleurs validé 2 de ces terrains. Alors pourquoi insistent-ils sur Curçay-sur-Dive et les Bois de Champory ? Au point de nous dire en Comité de Pilotage que si rester sur ce site deviendrait trop cher, à cause de tout ce qu'il y aura à respecter et sécuriser, ils abandonneront le projet ? Pourquoi refuser les autres alternatives dans ce cas ? Qui fait barrage ? Certains élus jugent que ce projet apportera des nuisances à 1 k m de leurs riverains mais n’en apportera pas à 500 m des riverains des Bois de Champory. C'est un manque flagrant de respect de la démocratie qui ressort de ce projet car le principe d'égalité n'est pas respecté. Nous sommes attristés que les Bois de Champory servent à un projet qui ne va pas dans le sens d'une protection de l'environnement mais au contraire y accumulent des risques et des incertitudes pour la seule raison du calcul, du profit à court terme et de la protection du cadre de vie de certains au détriment des autres, sans aucun respect des autres choix que la population veut pour son territoire. Et finalement c'est l’ensemble de la population, directement ou indirectement qui en sera impacté et non seulement les riverains.
Pour plus de renseignements :
Fait le 16 janvier 2015 par Vigie Nuisances Sémechoux 86200 Glénouze |
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